Un mercredi des cendres pas comme les autres…

Mgr d'Ornellas

Mgr d’Ornellas

En ce mercredi des cendres, notre communauté de la Maison Charles de Foucauld a vécu une entrée en Carême pas comme les autres. Bien sûr, comme pour bon nombre de chrétiens, ce fut pour nous un jour de jeûne et de prière, et nous avons aussi entendu cet appel fort à la conversion, à se tourner vers Dieu. Néanmoins, cette journée fut particulièrement riche parce que nous avons eu l’honneur de recevoir un prédicateur exceptionnel : Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes. Nous avons eu également la grâce de vivre toute cette journée de repentir dans le silence de notre petit désert de la Maison Charles de Foucauld. L’oraison de la liturgie du mercredi des cendres, où nous demandons au Seigneur « de savoir commencer saintement […] notre entraînement au combat spirituel », résonnât donc différemment en nous cette année.

A travers deux enseignements, Mgr d’Ornellas a voulu nous faire entrer dans un vrai chemin spirituel inspiré par l’Esprit-Saint. En effet, le Carême ne consiste pas en une morale. Le Carême est le temps favorable pour connaître le Christ, le mettre au centre de notre vie, et le suivre en vérité. A la lumière du chapitre 6 de l’Evangile selon Saint Matthieu, notre Archevêque a insisté sur l’importance d’entrer volontairement plus profondément dans la prière et de la mettre au cœur de nos journées, afin d’être parfaits comme notre Père céleste est parfait (Mt 5, 48). En nous plongeant dans le Christ, la prière est alors ce qui donne au jeûne et à l’aumône une lumière spirituelle. Enfin, Mgr d’Ornellas nous a appelés à entrer « dans le secret » (Mt 6, 12) ou le Mystère, c’est-à-dire à nous laisser transformer par le Christ, et à vivre totalement le sacrement de réconciliation qui est le lieu d’épanouissement de notre prière.

Mgr d’Ornellas nous a donné quelques idées de lecture pour ce Carême : les Saintes Ecritures crayon à la main, l’encyclique de Jean-Paul II sur la miséricorde, les fins des manuscrits B et C de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Nous avons achevé cette sainte journée par l’adoration et les vêpres, puis nous nous sommes rendus à la cathédrale de Rennes pour la Messe des cendres. Après une petite soupe et les complies, nous avons clôturé ce mercredi des cendres par une nuit d’adoration.

Bon, saint et joyeux Carême à tous nos amis et nos lecteurs !

Notre pèlerinage à Lourdes.

La Maison Charles de Foucauld à la chapelle saint Gabriel de Lourdes.

La Maison Charles de Foucauld à la chapelle saint Gabriel de Lourdes.

Après une semaine de relecture de nos expériments de pauvreté dans les Pyrénées, nous sommes allés 4 jours à Lourdes.

Ce fut un moment fort de notre année. Inspiré par notre St Patron Saint Louis Marie Grignon de Montfort, nous avons décidé en communauté de consacrer notre promotion à la Sainte Vierge Marie. La date retenue était le 10 février. Les 33 jours précédents, nous avons prié en communion les uns avec les autres une dizaine de chapelet, avec une invocation à l’Esprit Saint. La consécration eu lieu à la fin d’une messe en la chapelle St Gabriel (à tenante à la Basilique Supérieure) et nous avons choisi Marie comme Mère et Reine et renouvelé les vœux de notre Baptême.

Le Père Denis, notre Supérieur, a profité de l’occasion pour évoquer le culte marial à travers le JE VOUS SALUE MARIE et la prière du saint ROSAIRE.

Ce séjour à Lourdes nous aura permis de vivre de nombreux temps de prières : procession aux flambeaux, chemin de croix, adoration du Saint Sacrement, messe à la Grotte.

Ce fut aussi pour nombre d’entre nous, à l’invitation de Marie, l’occasion de découvrir les piscines de Lourdes.

Le samedi soir, nous sommes allés au Cenacolo (cf article de Jean et Joseph) où nous avons reçu de nombreux et beaux témoignages. Cette soirée s’est clôturée par une veillée d’Adoration animée par les membres de cette communauté.

  Ce séjour s’est achevé le mardi 11 février par la messe internationale (25 000 personnes, 7 langues pour la célébration) de Notre Dame de Lourdes en la basilique St Pie X. Elle fut présidée par Mgr Brouwet, Evêque de Tarbes et Lourdes. Son homélie était accentuée sur la pauvreté, et venait magnifiquement clore notre expériment de pauvreté. A la fin de la messe, Mgr Brouwet a invité les fidèles à prier l’Angélus à la Grotte.

ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

Alexandre et Erwan

« La communauté s’augmenta ce jour-là d’environ trois mille personnes » Ac. 2, 41

800 néophytes confirmées, 4.000 jeunes rassemblés autour du groupe pop-louange Glorious, 23.000 catholiques réunis au stade de la route de Lorient pour une messe embrasée par l’Esprit Saint ; la solennité de la Pentecôte a été un réel enracinement dans le Christ pour bien des personnes. Pour les confirmés en premier lieu, quoi de plus enracinant que de recevoir le sacrement qui offre les dons de l’Esprit afin de proclamer sa foi ? Pour tous les jeunes ensuite, combien en s’engageant à participer ont-ils découvert ou redécouvert leur appartenance au Christ ? Ils sont sans aucun doute nombreux à avoir ressenti une prise de conscience de leur appartenance à l’Eglise, corps du Christ, bien que réelle depuis leur baptême. Et que dire de tous ceux qui sont sortis galvanisés par cette célébration où l’Esprit Saint était omniprésent ? Du soleil éblouissant dans le ciel à la petite brise au centre du stade en passant par les sourires sur les visages, l’acteur majeur de la journée était partout, et surtout dans les cœurs.

Dans ces cœurs justement, qu’est ce qui a été semé ? Inutile de spéculer sur ce qui est connu de Dieu seul, mais l’espoir est là que l’Esprit ait insufflé en eux un désir d’être enraciné dans une relation personnelle avec le Christ. D’autant plus que les vocations ont été mises à l’honneur lorsqu’ont été envoyés les jeunes qui ressentent au fond d’eux-mêmes une « élection » à une vie totalement offerte à Dieu. Quoi qu’il en soit, le souffle de la Pentecôte a sans aucun doute agit pour qu’en cette fin d’année scolaire, temps de discernement sur l’avenir, des jeunes aient le désir d’unir pour une année leur cœur à celui du logo de la Maison Charles de Foucauld. Et les Foucaldiens dans tout cela, où en sont-ils ? Patience et discrétion, car « Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va : ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit. » Jn. 3, 8

Cyrille CHEVREL DE FRILLEUZE