Expériment de pauvreté : Vivre un mois à Ma Maison

Du solide ! Voilà le mot qui résume le mieux mes impressions, en découvrant mon lieu d’accueil pour l’expériment de pauvreté. Ma Maison de Valenciennes, maison des Petites Sœurs des Pauvres, semble être plantée là pour l’éternité. Les constructeurs nordiques devaient être sûrs de leur art lorsqu’ils élevèrent, voici 152 ans, la vénérable bâtisse, avec …

Entrer au désert.

Ce mercredi 22 février, mercredi des Cendres, Mgr d’Ornellas nous a fait l’honneur de prêcher une petite retraite d’entrée en carême. L’archevêque de Rennes a commencé son enseignement en reprenant la belle antienne de début de carême: “Les yeux fixés sur le Christ, entrons dans le combat de Dieu“. Tout un programme! Il a tout …

Pèlerinage à Lourdes

Pèlerinage à Lourdes. Depuis tant d’années que je vais à Lourdes avec l’hospitalité de mon diocèse, ce fut un grand bonheur d’être dans ce lieu pour la fête de Notre-Dame de Lourdes en ce 11 février. Chaque fois que je m’approche de ce sanctuaire, je suis traversé par un courant indescriptible qui me remplit d’émotion. …

L’art d’accueillir

”Qui est ma mère? Qui sont mes frères?” Voilà avec quelle phrase un jeune qui réfléchit à être prêtre aurait pu accueillir sa famille. Et pourtant … Pourtant, aucun de nous n’a osé plagier autant le Christ. Au contraire, nous avons tous dressé la table d’un banquet de fête, nous avons tous préparé des festivités …

Visite du diocèse de Saint Brieuc

   Quelle joie de me rendre dans mon diocèse en ce week-end du 11 novembre! Nous avons tout d’abord été très chaleureusement accueilli a l’évêché par l’abbé Gérard Nicole, vicaire général et l’abbé Hervé Le Vezouet, vicaire épiscopal, autour d’un café. Nous avons ensuite eu droit à une présententation de ce beau diocèse de Saint-Brieuc …

Retraite spirituelle : une potion magique pour d’irréductibles … Foucaldiens!

   Un petit village d’irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Petit village breton sûrement proche de Saint-Pern. Leur secret : une potion magique préparée par leur druide Panoramix. Nous aussi, dans un monde déchristianisé, passons pour une poignée d’irréductibles jeunes, et nous aussi nous nous appuyons sur une potion magique qui donne une …

Le pélé de rentrée : destination Mont Saint Michel.

   Pour notre premier week-end nous sommes allés confier notre année au Seigneur par un pèlerinage au Mont Saint Michel. Cela a été pour nous tous une bonne occasion de faire connaissance, de découvrir avec joie (ou avec crainte peut-être…) nos frères pour cette année et de remettre ce temps qui nous est donné au …

L’ « expériment » de pauvreté.

Au mois de janvier, après avoir fêté la naissance du plus pauvre d’entre les pauvres, de Celui qui s’est abaissé jusqu’à partager la vie des plus humbles, nous allons partir aux quatre coins de la France, pour un « expériment de pauvreté ». Répartis dans des communautés telles que l’Arche, le Rocher, Bernadette, ou dans les maisons de retraite des Petites Sœurs des Pauvres, nous allons partager à la suite de Jésus, la vie de personnes fragilisées par la vie. Personnes âgées, handicapées ou malades, familles déracinées vivant dans nos banlieues. Pendant un mois, nous allons être confrontés à des réalités que parfois nous connaissons peu.

Pourquoi ce temps d’ « expériment de pauvreté» nous est-il proposé cette année ? Pourquoi quitter un lieu qui commence à nous être familier –la maison Charles de Foucauld- pour aller vers l’inconnu ?

Parce qu’il nous faut nous aussi expérimenter notre pauvreté, nous rendre compte de ce que nous sommes réellement. Non pas des super-héros sélectionnés pour leurs capacités et leurs talents, mais des pécheurs pardonnés.

Déjà ici à Saint-Pern, cela nous apparaît peu à peu, jour après jour : à travers les aléas de la vie communautaire, les tensions qui peuvent survenir entre nous. A travers notre difficulté à rester fidèle à la prière. A travers tous ces évènements qui bien souvent nous dépassent, nous expérimentons combien nous sommes limités. Mais nous croyons que Dieu le Père nous appelle ainsi, qu’Il ne s’arrête pas à nos défauts. Cette reconnaissance de notre pauvreté, cette acceptation de nos limites, est condition de notre croissance. En effet Jésus est venu pour les malades, non pour les bien-portants. Il s’adresse au cœur de celui qui reconnaît avoir besoin du Médecin.

Partir un mois auprès de personnes handicapées ou de familles usées par les évènements de la vie, c’est partir à la rencontre de personnes qui ne sont pas satisfaites par elles-mêmes, mais qui quémandent la présence d’amis pour être heureuses. Les personnes qui souffrent dans leur corps ou dans leur âme ont soif d’une présence aimante. Nous essaierons d’être comme Saint Jean ou Marie au pied de la croix du Christ souffrant : une présence aimante. Par notre présence discrète, nous pourrons dire à cette femme handicapée, à ce jeune désorienté : « Tu n’es pas seul, me voici pour toi. Ta vie ne m’est pas indifférente. Ta souffrance ne m’est pas indifférente. Rien de ce qui fait ta vie n’échappe à l’attention amoureuse de Dieu, à la miséricorde du Christ. En venant vivre près de toi, je veux te le témoigner. »

Article de V.D.

 

Recollection de l’Avent


Lecture spirituelle de la récollection d’avent, où ont été présentées lors des enseignements quatre figures bibliques qui nous accompagnent dans le temps de l’avent jusqu’à Noël, à savoir Isaïe le prophète qui annonce la venue du Messie, Jean le Baptiste, le précurseur, Marie, la Vierge qui a enfanté le Sauveur et Joseph, son époux.

“Une voix crie dans le désert: préparez les chemins du Seigneur” (Mt 3,3). Et c’est au désert qu’il faut se rendre pour l’entendre. Et c’est au désert que nous sommes allés dans ces deux jours de récollection pour l’avent, afin de préparer en nos cœurs la venue du Verbe de Dieu, car le désert est le lieu de rencontre avec Dieu: “Au pays du désert il nous trouve, dans la solitude lugubre de la steppe.” (Dt 32,10). Dans la solitude de Jean Baptiste, qui se sent abandonné par le Messie dans sa prison; dans la solitude de Joseph, s’effaçant devant le mystère qui se réalise en Marie; dans la solitude virginal de la Vierge.

L’expérience du silence et de la solitude est douloureuse; on se rend compte alors, dans ce désert aride, de sa propre stérilité et de sa misère devant Dieu: “malheur à moi, je suis un homme aux lèvres impures” dit Isaïe (Is 6,5), ou encore avec le Baptiste: “je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales” (Lc 3,16). Le désert purifie notre relation avec le Christ en étouffant le moi égoïste: “qui a l’épouse est l’époux, moi je ne suis que l’ami de l’époux” (Jn 3,29); et permet une visite authentique de Dieu, purificatrice et douloureuse, mais source de vraie joie: “Réjouis toi !” Tel est le premier mot de la visite de l’Ange à Marie (Lc 1, 28). Alors se réalise la prière du prophète: “Cieux, épanchez vous, que les nuages déversent la justice. Que soient pleins d’allégresse désert et terre aride, que la steppe exulte et fleurisse, qu’elle exulte de joie et pousse des cris, car les eaux ont jailli dans le désert et les torrents dans la steppe.” (Is 45,8 et 35,1.6). C’est une joie profonde et intérieure, la joie d’une présence désirée, enfin rencontrée; c’est la joie de Jean: “L’ami de l’époux qui se tient en sa présence est ravi de joie à la voix de l’époux. Telle est ma joie et elle est complète.” (Jn 3,29). C’est la joie de Marie: “Mon esprit tressaille de joie en mon Jésus.” (Lc 1,47). C’est la joie de Noël annoncée à tous: “Voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple: aujourd’hui vous est né un Sauveur.” (Lc 2,10-11). C’est la joie du salut: joie de Dieu qui devient joie des hommes.

“Je vais te séduire, je te conduirai au désert et je parlerai à ton cœur” (Os 2,16) promet le Seigneur par son prophète. Dieu parle au cœur de ceux qui écoutent, et ce qu’il dit c’est son Fils. Ecoute-le, pose le regard sur Lui, et accueille-le, Lui qui est source de toute fécondité: “il transforme notre désert en Eden et notre steppe en jardin divin” (Is 51,3). Réjouis-toi: car “la Vierge a conçu un fils et son nom est Emmanuel” (Is 7, 14). “Et cette joie, nul ne pourra te la ravir”. (Jn 16,22).

Article de David

 

Un événement d’Eglise et nous y étions!

Oui c’est une chance. Participer à une ordination épiscopale ça n’arrive pas tous les jours. Pour preuve en cent ans, quatre évêques seulement se sont succédés dans le diocèse de Quimper et Léon (c’est le Finistère, au bout de la Bretagne)!

Le 10 octobre dernier, plus de 4000 personnes étaient donc rassemblées dans et autour de la Cathédrale de Saint-Brieuc pour accueillir Mgr Denis Moutel, nouvel évêque en Côte d’Armor

Mgr Denis Moutel succède ainsi à Mgr Lucien Fruchaud, dix-huit ans évêque de Saint Brieuc et Tréguier, qui prendra après la Toussaint ses fonctions comme accompagnateur spirituel au séminaire de Nantes.

Ce jour là nous étions placés sous les halles devant un écran géant en compagnie de séminaristes de Nantes et de Rennes.

Ce fut un moment émouvant mais surtout pour beaucoup d’entre nous la découverte de la liturgie particulière de l’ordination épiscopale.

Au commencement, l’archevêque de la Province de Rennes, Mgr Pierre d’Ornellas préside la cérémonie. C’est lui qui ordonne l’évêque. Se succèdent alors quatre grands temps. La lecture de la bulle papale qui atteste que Mgr Denis Moutel est appelé à la fonction épiscopale par le Saint-Père, le pape Benoît XVI. Ensuite interviennent la litanie des Saints puis l’imposition des mains et la prière d’ordination. L’imposition des mains par tous les évêques présents symbolise la transmission de la tradition apostolique et exprime l’invocation de l’Esprit Saint. La prière d’ordination rappelle que l’ordinand se situe dans la lignée des chefs et des prêtres institués par Dieu de tout temps. L’Évangéliaire ouvert est posé sur la tête de l’ordinand pour signifier qu’il est ordonné au nom de l’Évangile, qu’il le reçoit pour le porter aux autres. Enfin interviennent les autres rites : onction de l’huile (saint chrême), la remise de l’Evangile et des signes de la charge épiscopale, l’anneau, la mitre et la crosse (bâton pastoral)

Les rites de l’ordination terminés, c’est le nouvel évêque qui préside alors la cérémonie, un signe fort qui marque sa prise effective de fonction en tant que nouveau pasteur de son diocèse.

Une liturgie aussi riche et belle nous permet en ce début d’année de nous plonger dans l’histoire de l’Eglise qui a vu naître de nombreux apôtres, tous successeurs de ceux qui ont vécu aux côtés du Christ. L’ordination de Mgr Denis Moutel nous rappelle combien nous devons contempler la figure de l’apôtre dans notre expérience de fondation spirituelle afin de nous faire proche de Jésus et serviteurs unifiés et aimants de l’Eglise.

Article de Christophe