Lundi 9 janvier 2012, 07h45 : la brume se dissipe sur St Pern. Vos Foucaldiens préférés s’apprêtent à partir en expériment de pauvreté pour un mois. Pour trois d’entre eux, c‘est la banlieue, pour deux le Rocher, pour un seul : Bondy 93.
Alors que dire de Bondy! Géographiquement il s’agit d’une ville coupée en deux. Le sud avec son centre-ville et sa zone pavillonnaire, le nord et sa cité. Religieusement c’est 85% de musulmans, 15% de chrétiens. À partir de ce constat, on peut voir la force du Rocher. Bien que cette association ait une dimension chrétienne, ce sont les mêmes proportions de gens qu’elle fréquente. Une fois le décor planté, rentrons dans le vif du sujet.
Qu’est-ce que le Rocher, « oasis des cités » ? Tout simplement une association qui a pour but de vivre au milieu des cités et d’agir auprès de sa population.
Une sorte de roc, de point de repère au milieu de personnes fragiles. Avis aux volontaires, le Rocher recrute !
Confronté à cet environnement, on se rend vite compte que sans le Bon Dieu on serait démuni, c’est donc tout naturellement qu’une journée commence par de l’adoration suivie d’une louange. Ensuite seulement, débute l’apostolat au cœur de la cité. Une des activités phares est la visite des familles. Qu’il est touchant quand on sonne à l’improviste chez quelqu’un, alors qu’on croyait y rester 5 min, de ne les quitter finalement 2h plus tard, repas pris. Remarquons également la ténacité des adultes venant au cours d’alphabétisation pour apprendre cette langue si belle, mais ô combien compliquée, qu’est le français. Pour le reste, il y a l’aide aux devoirs tous les jours, le foyer détente, les cours de chant, de théâtre, le café dans la rue, les « extras » en tout genre (patinoire, musée, camps de vacances). À l’issue de ce mois passé, une conclusion s’impose : en banlieue, la mission du prêtre a toute sa raison d’être.
Christophe THELOT