Porter un saint est un moment unique. Porter la petite Thérèse, porter ses restes mortels tout particulièrement. La grande châsse de la carmélite était si lourde que, malgré le nombre de porteurs, j’ai eu, ce soir de procession, l’impression très forte de tout porter. La parole du Christ retentissait alors en moi: ” mon joug est facile à porter et mon fardeau léger”. Et pourtant… me revenait aussi une autre parole du Sauveur: “Si quelqu’un veut me suivre, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.” Ne serait-ce pas là, dans ce paradoxe, qu’est sainte Thérèse de l’Enfant Jésus? Celui qui accepte de tout donner à Jésus, même ses croix, recevra joie, paix et consolation. Finalement, c’est le Christ qui me porte si j’accepte qu’Il me porte. Sainte Thérèse, parce qu’elle a suivi cette voie étroite de l’humilité est devenue un grand intercesseur pour ceux qui se donnent au Christ et tout spécialement les prêtres. N’est ‘il pas merveilleux de porter Thérèse quelques minutes, elle qui peut me porter ma vie entière, si je lui fais confiance. C’est sans doute cela ma grâce de Lisieux
Accueil des reliques du Saint Curé d’Ars à Rennes
En cette fin d’année sacerdotale placée sous le patronage de Saint Jean-Marie Vianney, nous ne pouvions manquer l’arrivée des reliques du Saint Curé à la cathédrale de Rennes. La vénération des reliques est une des manières par laquelle l’Eglise nous propose de rendre grâce pour l’œuvre immense que l’Esprit-Saint peut réaliser par le corps d’un homme qui accepte de remettre la direction de sa vie entre les mains de Dieu. Devant l’immensité d’une mission qui nous dépasse, le Saint Curé, qui est d’ailleurs le saint patron de notre promotion, nous rappelle que l’homme est un pauvre qui doit tout demander à Dieu.
L’entrée triomphale des reliques, au son du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier interprété par Damien (à l’orgue) et Florian (à la trompette), permit à chacun d’entrer dans la veillée, dans la louange et l’action de grâce.
Vinrent ensuite le témoignage de 3 diacres du diocèse de Rennes, qui, à une semaine de leur ordination presbytérale, évoquèrent la présence du Saint Curé comme compagnon de leur discernement.
Après la procession qui permit à chacun de vénérer les reliques, le silence se fit dans la cathédrale. Humblement disposé dans sa châsse sur le côté de la nef, le cœur du Saint Curé invitait au cœur à cœur avec Celui qui nous attendait là, substantiellement présent sur l’autel. La veillée s’acheva par la prière du chapelet, suivie des complies.