Séez, étonnant!

Début novembre, nous avons effectué une visite de quatre jours pour découvrir l’histoire et la vie du diocèse de Séez. Beaucoup d’entre nous n’avaient jamais mis les pieds dans l’Orne. Nous avons découvert l’enracinement chrétien de ce département et les défis que ce diocèse cherche à relever.

Visite du diocèse de Saint Brieuc

   Quelle joie de me rendre dans mon diocèse en ce week-end du 11 novembre! Nous avons tout d’abord été très chaleureusement accueilli a l’évêché par l’abbé Gérard Nicole, vicaire général et l’abbé Hervé Le Vezouet, vicaire épiscopal, autour d’un café. Nous avons ensuite eu droit à une présententation de ce beau diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. Puis, nous avons partagé le repas avec Mgr Moutel, le nouvel Évêque de ce très beau diocèse depuis le 10/10/10!

Nous nous sommes rendus par la suite dans un lieu qui m’est cher : le sanctuaire marial de Querrien, qui ranime en moi tant de bons souvenirs. Dans ce sanctuaire où la Vierge est apparue à Jeanne Courtel en 1652, des milliers de pèlerins se rassemblent chaque année pour fêter et prier Marie, notre Mère. C’est le petit Lourdes de notre diocèse! Pour en connaître l’histoire de manière plus complète, je conseille à chacun de s’y rendre. Le père de Couessin se fera un plaisir de vous raconter le passé et le présent de ce lieu en détail comme il l’a fait pour nous, d’ailleurs, je l’en remercie…

Après une nuit passée aux côtés de Notre Dame de Toute Aide à Querrien, nous avons rejoint Minihy-Tréguier où nous avons célèbré l’Eucharistie. Et oui, dans ce diocèse, il y a vraiment de grands lieux et de grandes personnalités puisque c’est ici qu’est né saint Yves!

Tréguier où chaque année le pardon de saint Yves est célébré par des milliers de pèlerins qui se rassemblent pour fêter le saint patron des magistrats. L’après-midi, ce fut un après-midi détente où nous avons pu découvrir la belle côte de granit rose, une promenade à découvrir!

Nous étions attendus le soir à Lamballe où nous avons récité les vêpres dans l’église Saint-Jean où l’Abbé Pierrick Jegonday nous a accueillis. Nous logions dans des familles où nous avons pu échanger sur notre parcours, ce fut vraiment une riche expérience. En ce samedi soir, une veillée de prière à la mode de Taizé était organisée par la pastorale des jeunes du diocèse ; l’un d’entre nous a pu y témoigner de sa vocation. Ce fut pour moi un grand moment, n’étant qu’à quelques kilomètres de chez moi : j’ai pu retrouver énormément d’amis. Je pourrai même dire que j’avais mon fan club!

Le dimanche matin, après une nuit en famille, nous nous sommes retrouvés pour célébrer l’Eucharistie dans une église bien remplie. Nous avons partagé le repas dans les salles paroissiales juste à côté de Notre Dame de Grande Puissance avant, bien sûr, d’avoir une visite guidée de la collégiale de Lamballe. Puis vint le temps de quitter ce très saint diocèse afin de revenir à la Maison Charles de Foucauld en passant par le cap Fréhel.

Ce fût un week-end très encourageant où nous avons pu voir qu’il faisait bon vivre en chrétien dans ce diocèse!

Gaëtan LORMEL

Retraite spirituelle : une potion magique pour d’irréductibles … Foucaldiens!

   Un petit village d’irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Petit village breton sûrement proche de Saint-Pern. Leur secret : une potion magique préparée par leur druide Panoramix. Nous aussi, dans un monde déchristianisé, passons pour une poignée d’irréductibles jeunes, et nous aussi nous nous appuyons sur une potion magique qui donne une force surhumaine : une retraite spirituelle. A la différence des gaulois, la nôtre n’est pas secrète.
Le premier ingrédient est le silence. Un long et unique silence de six jours, sans téléphone ni Internet, sans film ni radio, sans discussion ni débats. C’est un silence précieux pour chercher Dieu. Quel ami invite-t-on alors qu’on fait autre chose, qu’on pense à autre chose ou parle à quelqu’un d’autre ? Vexé de cette attitude, il partirait déçu. Pour être tout à lui, nous avons suspendu nos activités, nos digressions et nos discussions, et dans un profond silence, nos oreilles se sont tendues et nos bouches se sont tues. Pour une fois dans nos vies débordantes, le Christ seul a eu la parole.
Dans ce premier ingrédient, s’est dissout le second : Les enseignements d’un bon prédicateur, venus bousculer nos évidences et consolider nos hésitations. Quelle joie de découvrir que la prière n’est pas seulement un monologue humain ! Qui donc invite un ami sans jamais lui laisser la parole. Alors les silences de nos lèvres sont devenus des silences des coeurs où Dieu pouvait frapper et entrer, écouter et parler, regarder et se taire. En six jours, Dieu s’est tu et, près de nous, a veillé en silence, simple compagnie rassurante.
Du troisième ingrédient, l’on n’aurait pas pu se passer : La Bible. Elle n’a pas donné de la saveur à notre retraite, ni même un goût particulier, elle lui a donné toute sa force et sa puissance. C’est depuis la Bible que les paroles ont jailli, sont arrivées à notre tête et y ont éclos. Rarement, les passages médités ont déçu, toujours ils ont apporté du fruit, parfois petit comme des Litchis, parfois imposants comme des pastèques, mais les fruits les plus gros n’étaient pas toujours les plus savoureux, et un succulent litchi valait mieux qu’une fade pastèque. Alors Bible en main et silence en tête, nous sommes partis à la rencontre de Dieu, sans oublier le dernier ingrédient pour ce remède de la vie spirituelle.
Pour achever cette recette, la journée de désert complet était nécessaire. Il fallait laisser reposer cette potion une journée entière. Au soleil de Dieu, le levain déposé par sa parole a gonflé. A la lumière de la plus grande solitude, nous avons vu grandir ce que Dieu avait déposé en chacun de nous. Et petit à petit, les gorgées de cette délicieuse potion ont vivifié en nous notre désir d’aller plus loin encore retrouver Dieu.
Antoine MEUNIER