A la suite du témoignage d’Emeric, Paul nous raconte ses trente jours, qui se sont déroulés pour chacun d’entre nous, de la mi-avril à la mi-mai.
J’ai eu la chance de vivre la retraite des 30 jours au centre spirituel jésuite de Manrèse en région parisienne. J’étais là-bas sur les traces du Père de Foucauld puisqu’il y avait fait lui-même une retraite avant de rentrer en 1889 à la Trappe de Notre-Dame des Neiges, en Ardèche.
J’ai vécu ces 30 jours avec seize autres garçons issus de trois maisons de fondation spirituelle, l’équivalent pour les diocèses de Paris, Versailles et Nanterre, de la Maison Charles de Foucauld. Nous avons appris à nous découvrir dans le silence au détour d’un sourire ou d’un regard échangé… Tout comme le fait de la vivre avec d’autres retraitants, le lieu de la retraite a été porteur. Entre deux temps de prière, la forêt de Meudon qui court jusqu’à Versailles a été salutaire pour prendre des respirations.
Je crois que cette retraite a d’abord été pour moi une école de liberté. Pendant les 30 jours, nous avons quotidiennement une relecture avec un prêtre accompagnateur. Parmi nos désirs, nos inspirations, nos idées, il nous aide à discerner ce qui vient de l’Esprit-Saint. Parce que nous avons en tête mille idées sur Dieu, sur nous-même, ou sur la sainteté…
Exercer un discernement à l’école de Saint Ignace aide à ne pas en être esclave : ce qui vient de Dieu ne peut que nous rendre plus libre, plus vivant. En me laissant guider par la Parole de Dieu et en essayant d’écouter ce souffle de l’Esprit, j’ai eu le sentiment de grandir en liberté. Je rends grâce à Dieu pour cette belle expérience !
Paul DAVID