La « Communità Cenacolo » a été fondée par une religieuse italienne, Sr Elvira, il y a trente ans. L’appel de Dieu à Sr Elvira était d’accueillir et de reconstruire des jeunes blessés, en souffrance, tombés dans le mal. Généralement les jeunes qui y arrivent sont devenus esclaves de leurs addictions (drogues, alcool, jeux d’ordinateur…), ils ont “touché le fond” concrètement ! Quand ils arrivent, c’est souvent la dernière issue; la communauté va leur permettre de retrouver leur dignité petit à petit, ils vont tout réapprendre en se soumettant aux nombreuses règles de vie. Il faut se mettre à leur place, ils arrivent “en morceaux” sans aucune hygiène de vie, sans aucune volonté, incapable de travailler dehors, ne pensant qu’à eux, et ne vivant que dans le paraître et le mensonge… et ils retrouvent avec le temps la joie d’être ensembles, de rendre les autres heureux, d’apprendre tout simplement à être heureux dans les petites choses. La communauté les accueille avec le désir de les faire passer des ténèbres à la lumière grâce à une vraie vie chrétienne sous le regard miséricordieux du Christ. Notre mois au Cenacolo nous a ainsi permis de découvrir les quatre piliers sur lesquels se fonde tout chemin dans cette communauté : la force de la prière, le travail vécu comme un don, l’amitié vraie vécue dans le partage et la joie de se donner. Et ça marche ! Nous rendons grâce à Dieu pour les nombreux témoignages de « résurrections » que nous avons entendus ! Bien plus qu’aller à la rencontre d’une pauvreté, nous avons vécu, durant cet expériment, la pauvreté elle-même. Nous nous sommes nous aussi soumis aux règles de la communauté, à notre ange gardien (garçon chargé d’accompagner, PARTOUT et TOUT le temps, le jeune en communauté qui est mis sous sa charge). Nous avons appris à connaître notre propre pauvreté et nos limites.
Les points importants dans une journée sont: les chapelets (au moins trois par jour), le partage en binôme (3/4h après chaque repas), le travail manuel acharné toute la journée (au moins huit heures par jour).
Il existe aussi des maisons équivalentes pour les filles. La communauté propose un parcours de trois ans avec, en plus, des missions dans différents pays où les anciens en communauté peuvent donner deux années d’aide pour les enfants défavorisés.
Jean et Joseph