Lire la Bible, ce n’est pas anodin. Ce n’est pas un livre comme les autres : c’est le témoignage de l’alliance entre Dieu et les hommes. On ne peut donc pas la lire comme un quelconque roman. C’est une des choses que l’on apprend à Charles de Foucauld. Un temps spécifique est dégagé pour cette lecture : une heure par jour, six jours par semaine. Et pas à un moment aléatoire de la journée, mais juste après la nuit et nos prières du matin, dans ce moment où nous n’avons encore prononcé aucune parole, où nous avons l’intériorité nécessaire pour accueillir la parole de Dieu.
Nous lisons toute la Bible de cette manière sur une année. Pour la majorité d’entre nous, c’est la première approche de la Bible dans son intégralité. Même si nous avions une certaine connaissance des Évangiles et lettres de Paul, ce que nous savions de l’Ancien Testament était souvent limité à quelques souvenirs de nos Bibles pour enfant à propos de la Genèse ou de l’Exode.
Ce n’est pas un exercice toujours évident. Nous sommes riches de 2000 ans de Tradition chrétienne et ce n’est pas facile de mettre cela de côté pour contempler les balbutiements de la vision de Dieu par le peuple d’Israël. Mais combien cela est riche ! Nous voyons cette foi évoluer, se purifier du paganisme, jusqu’au moment où l’humanité est prête à accueillir le plus grand des cadeaux : la venue du Christ. C’est une chose immense que nous essayons d’appréhender peu à peu. Un vrai parallèle de ce que nous vivons à Charles de Foucauld, cette année de fondation spirituelle, où nous apprenons petit à petit à connaître le Christ. Nous aussi, comme les premiers croyants, avec nos pauvretés et nos imperfections, mais avec une confiance toujours grandissante !
Henryk BHATKER