Porter un saint est un moment unique. Porter la petite Thérèse, porter ses restes mortels tout particulièrement. La grande châsse de la carmélite était si lourde que, malgré le nombre de porteurs, j’ai eu, ce soir de procession, l’impression très forte de tout porter. La parole du Christ retentissait alors en moi: ” mon joug est facile à porter et mon fardeau léger”. Et pourtant… me revenait aussi une autre parole du Sauveur: “Si quelqu’un veut me suivre, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.” Ne serait-ce pas là, dans ce paradoxe, qu’est sainte Thérèse de l’Enfant Jésus? Celui qui accepte de tout donner à Jésus, même ses croix, recevra joie, paix et consolation. Finalement, c’est le Christ qui me porte si j’accepte qu’Il me porte. Sainte Thérèse, parce qu’elle a suivi cette voie étroite de l’humilité est devenue un grand intercesseur pour ceux qui se donnent au Christ et tout spécialement les prêtres. N’est ‘il pas merveilleux de porter Thérèse quelques minutes, elle qui peut me porter ma vie entière, si je lui fais confiance. C’est sans doute cela ma grâce de Lisieux