soeur Elvira fondatrice du Cenacolo

Un mois au Cenacolo à Lourdes et à Lille

La « Communità Cenacolo » a été fondée par une religieuse italienne, Sr Elvira, il y a trente ans. L’appel de Dieu à Sr Elvira était d’accueillir et de reconstruire des jeunes blessés, en souffrance, tombés dans le mal. Généralement les jeunes qui y arrivent sont devenus esclaves de leurs addictions (drogues, alcool, jeux d’ordinateur…), ils ont …

L'Arche à Brest

Un mois à l’Arche

Durant le mois d’experiment de pauvreté, certains d’entre nous sommes aller vivre dans une communauté de l’Arche, voici un petit aperçu de notre expérience avec Tristan et Raphaël. Où, quand et combien de temps ? Nous avons été envoyés à l’Arche. Nous y avons passé 4 semaines durant le mois de Janvier. Raphaël: “L’Arche en …

Un mois à la maison Bernadette dans une cité de Marseille

Voulez-vous me faire la grâce de venir ici? Il est difficile de trouver les mots justes pour parler de la maison Bernadette. En plein coeur de la cité des lauriers, dans les quartiers nord de Marseille, cette maison est folie pour l’homme et sa-gesse pour Dieu ! Ecole du service, école de fraternité au sens …

Retour d’expériment de pauvreté

En janvier, nous avons passé quatre semaines au service d’associations caritatives. Certains d’entre nous ont passé leur expériment à l’Arche auprès de personnes handicapées, d’autres ont vécu au rythme d’une petite soeur des pauvres en s’occupant des personnes âgées, d’autres encore se sont rendus disponibles auprès de jeunes au coeur des banlieues. Début Février, notre …

Expériment de pauvreté : Banlieues 93 « Le Rocher, Bondy »

Lundi 9 janvier 2012, 07h45 : la brume se dissipe sur St Pern. Vos Foucaldiens préférés s’apprêtent à partir en expériment de pauvreté pour un mois. Pour trois d’entre eux, c‘est la banlieue, pour deux le Rocher, pour un seul : Bondy 93. Alors que dire de Bondy! Géographiquement il s’agit d’une ville coupée en deux. …

Expériment de pauvreté : L’Arche, un avant goût des Béatitudes

Pendant le mois de janvier, quelques-uns d’entre nous sont partis dans des communautés de l’Arche. Ce mois d’expériment fut pour nous l’occasion d’aller à la rencontre de personnes ayant une déficience mentale et de partager leurs journées. A l’Arche, les handicapés ne sont pas condamnés à vivre la totalité de leur existence exclusivement avec des …

Expériment de pauvreté : Vivre un mois à Ma Maison

Du solide ! Voilà le mot qui résume le mieux mes impressions, en découvrant mon lieu d’accueil pour l’expériment de pauvreté. Ma Maison de Valenciennes, maison des Petites Sœurs des Pauvres, semble être plantée là pour l’éternité. Les constructeurs nordiques devaient être sûrs de leur art lorsqu’ils élevèrent, voici 152 ans, la vénérable bâtisse, avec …

L’ « expériment » de pauvreté.

Au mois de janvier, après avoir fêté la naissance du plus pauvre d’entre les pauvres, de Celui qui s’est abaissé jusqu’à partager la vie des plus humbles, nous allons partir aux quatre coins de la France, pour un « expériment de pauvreté ». Répartis dans des communautés telles que l’Arche, le Rocher, Bernadette, ou dans les maisons de retraite des Petites Sœurs des Pauvres, nous allons partager à la suite de Jésus, la vie de personnes fragilisées par la vie. Personnes âgées, handicapées ou malades, familles déracinées vivant dans nos banlieues. Pendant un mois, nous allons être confrontés à des réalités que parfois nous connaissons peu.

Pourquoi ce temps d’ « expériment de pauvreté» nous est-il proposé cette année ? Pourquoi quitter un lieu qui commence à nous être familier –la maison Charles de Foucauld- pour aller vers l’inconnu ?

Parce qu’il nous faut nous aussi expérimenter notre pauvreté, nous rendre compte de ce que nous sommes réellement. Non pas des super-héros sélectionnés pour leurs capacités et leurs talents, mais des pécheurs pardonnés.

Déjà ici à Saint-Pern, cela nous apparaît peu à peu, jour après jour : à travers les aléas de la vie communautaire, les tensions qui peuvent survenir entre nous. A travers notre difficulté à rester fidèle à la prière. A travers tous ces évènements qui bien souvent nous dépassent, nous expérimentons combien nous sommes limités. Mais nous croyons que Dieu le Père nous appelle ainsi, qu’Il ne s’arrête pas à nos défauts. Cette reconnaissance de notre pauvreté, cette acceptation de nos limites, est condition de notre croissance. En effet Jésus est venu pour les malades, non pour les bien-portants. Il s’adresse au cœur de celui qui reconnaît avoir besoin du Médecin.

Partir un mois auprès de personnes handicapées ou de familles usées par les évènements de la vie, c’est partir à la rencontre de personnes qui ne sont pas satisfaites par elles-mêmes, mais qui quémandent la présence d’amis pour être heureuses. Les personnes qui souffrent dans leur corps ou dans leur âme ont soif d’une présence aimante. Nous essaierons d’être comme Saint Jean ou Marie au pied de la croix du Christ souffrant : une présence aimante. Par notre présence discrète, nous pourrons dire à cette femme handicapée, à ce jeune désorienté : « Tu n’es pas seul, me voici pour toi. Ta vie ne m’est pas indifférente. Ta souffrance ne m’est pas indifférente. Rien de ce qui fait ta vie n’échappe à l’attention amoureuse de Dieu, à la miséricorde du Christ. En venant vivre près de toi, je veux te le témoigner. »

Article de V.D.

 

Retour d’expériment pauvreté

Un mois pour aller à la rencontre de son prochain, ou de l’importance de la charité

Le mois de janvier fut pour les hôtes de la Maison Charles de Foucauld l’occasion de vivre un « expériment de pauvreté ». Le terme expériment renvoie à la spiritualité ignacienne ; le terme pauvreté vient de la rencontre du prochain potentiellement moins favorisé physiquement, matériellement et/ou socialement. Concrètement, il s’agit d’un mois de service charitable passé comme bénévole auprès d’une œuvre agissant en faveur de personnes handicapées mentales, de personnes sans domicile fixe de Paris, des personnes âgées de toutes conditions d’Agen et de Saint Denis ou des habitants des quartiers en banlieue de Paris, Lyon, Marseille et Toulon. La tâche auprès des jeunes, des adultes ou des aînés est toujours modeste au regard des besoins du monde. Mais elle prend tout son sens devant le Christ : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40).

Pour beaucoup d’entre nous, ce fut l’occasion de découvrir une région et un environnement méconnus. La rencontre avec le prochain ne se fait pas forcément dans l’allégresse perpétuelle, même spirituellement. Mais pourtant, c’est l’occasion de confirmer en pratique que « la vie quotidienne est le lieu idéal de la rencontre de l’homme avec Dieu, la matière première de notre sanctification. Chacun de nos instants est une manifestation de l’amour de Dieu pour nous » (P. Romain Massol – Vers la sainteté avec Saint Thérèse de l’Enfant-Jésus).

Le rythme proposé par la Maison est alors délibérément bouleversé. Alors la rencontre avec Dieu se fait physiquement à travers le prochain, mais aussi dans la prière personnelle qui prend une autre dimension loin des murs et des pairs de l’année de fondation spirituelle. En outre, la découverte de l’association ou la communauté d’accueil surprend souvent, enrichit toujours mais déstabilise parfois. Cette combinaison d’éléments se révèle potentiellement déroutante au moins au début : c’est un passage obligé mais formateur.

L’intégration du nouveau rythme et la prise de repères au sein de la structure d’accueil permettent de surmonter les difficultés des premiers jours. Alors, c’est lorsque l’on a trouvé sa place que l’on profite pleinement de cet expériment : l’action qui était préalablement nécessaire pour s’en aller rassuré, justifié, à la rencontre du prochain cède la place à la charité fraternelle. On se rend alors compte que la relation que l’on pensait unilatérale (de soi envers le prochain) est en fait un échange où le prochain, à la mesure de ses moyens, donne lui aussi de la reconnaissance à travers sa gratitude, sa joie ou parfois la transmission d’une nouvelle connaissance.

La fin de l’expériment vient. Le retour au rythme de la Maison Charles de Foucauld et les retrouvailles avec les membres de la communauté peuvent être attendus, mais quitter son prochain ne se fait pas sans verser une larme sur son visage ou dans son cœur. Mais on part en sachant que la finalité de l’expériment n’est pas de poursuivre celui-ci indéfiniment mais d’en sortir fortifié et éclairé, bref expérimenté pour finalement un jour accomplir au mieux sa vocation…