Ce mercredi 22 février, mercredi des Cendres, Mgr d’Ornellas nous a fait l’honneur de prêcher une petite retraite d’entrée en carême. L’archevêque de Rennes a commencé son enseignement en reprenant la belle antienne de début de carême: “Les yeux fixés sur le Christ, entrons dans le combat de Dieu“. Tout un programme!

Il a tout d’abord insisté sur le fait que ce temps de carême n’est pas d’abord un temps de pénitence mais de grâce. En effet, en vivant ce temps liturgique célébré par l’Eglise, nous recevons du Seigneur sa grâce. Cette période est donc un cadeau, un appel ; un appel à ne pas céder à la médiocrité. Pour vivre pleinement ce temps qui nous est donné, il est important de chercher à imiter le Christ qui lui-même se retira durant 40 jours. Saint Luc nous rapporte à propos de Jésus: “Et lui, se retirait dans les lieux désert et il priait” (Lc 5,16). Elie marchera 40 jours et 40 nuits jusqu’à la montagne de l’Horeb. Vient ensuite un ouragan, un grand feu, un tremblement de terre, mais Elie ne se laisse pas tromper et ne reconnaît Dieu dansaucune de ces grandes manifestations. C’est le cas sûrement dans nos vies, nous pouvons vivre de grands évènements , des moments forts. Mais Elie sort seulement au “murmure d’une brise légère” . Ainsi nous aussi il nous faut retrouver Dieu dans le silence.

Aussi, pouvons nous faire nôtre cette maxime du livre d’Isaïe (Is 30) : “Votre force sera dans le silence”. D’autre part, il faut durant ce carême nous laisser imprégner de l’Esprit Saint. Ce même Esprit qui anime Jésus Christ et son Eglise. C’est pourquoi il nous faut contempler le Christ, car sa sainteté rejaillit sur nous et sur le désir que nous avons de l’imiter. Avoir le désir de sainteté n’est pas de l’orgueil mal placé; c’est un grand désir car Jésus est grand!

La sainteté c’est la force de Dieu et la faiblesse de l’homme, comme cela est rassurant et encourageant. Pour conclure nous pouvons adresser tout simplement chaque matin de ce carême, puis chaque matin de notre vie, cette humble demande à Jésus: “Seigneur mets en moi la grâce de désirer d’être saint”.

Thomas CRUCHET